La nudité originelle…

De tout temps l’homme a aimé contempler un joli corps de femme, avec ou sans artifices. Le Nu constitue depuis l’Antiquité une figure essentielle de l’art occidental, le thème perdure et se transforme, il est le premier apprentissage dans les Académies de peinture. Il est une forme d’art qui essaie de recréer une image du corps humain, tout en respectant les exigences esthétiques et morales d’une époque. Depuis la préhistoire, la représentation de corps nus est un des thèmes majeurs de l’art, mais la nudité est aussi vue comme une source d’opprobre. Pour Hegel l’homme a honte de sa nudité et pour Platon le corps est un tombeau de l’âme qui l’empêche de penser par lui-même. Aujourd’hui peindre ou exposer un nu semble ne plus être une provocation et pourtant ! Elle s’appelle Aliaa Magda Elmahdhy  et Golshifteh Farahani, la première est égyptienne, la seconde iranienne et toute deux ont posée nue pour se faire l’écho des cris contre des sociétés de violence, de racisme, de sexisme, de harcèlement sexuel et d’hypocrisie. Toute deux encourt prison, lapidation ou peine de mort. Elles ont choisie la nudité comme costume, cette nudité originelle qui exprime à la fois la vérité et la liberté ce qui n’est pas du goût des Ayatollahs et autres dictateurs. Pour beaucoup, le nu est un signe d’intimité et à ce titre il comporte une connotation sexuelle, l’art du nu en photographie a dès le départ côtoyé la production érotique et pornographique et que dire du tableau de Gustave Courbet « l’origine du monde » qui fut pendant longtemps caché. Les musées regorgent pourtant de nus, il suffit d’ouvrir un livre d’art pour y être confronté mais au final nous ne savons toujours pas si le nu fascine pour des raisons esthétiques ou érotiques ?

Le mot de Bonnie illustré par Clyde,

Bises Coquines,

Bonnie & Clyde.